Spectacle: Un rien soluble (Forme longue)

«  Un rien soluble »

Forme longue 1h

Spectacle de marionnettes tout public,

à partir de 10 ans en deux tableaux.

Trois dames aux caractères contrastés, résidentes de maison de repos,

attendent que le café coule.
Chaque goutte est un événement,
une émotion, un silence.
Dans l’intimité de leur chambre, la solitude rend fébrile la flamme d’un jour de fête et se fait bousculer par la cadence tourbillonnante des soins et des diagnostiques nébuleux .
Respirer. 

Au loin, l’horizon se dessine, au fil des pas …

 odette telephone

1er tableau : 

Marionnettes de corps, sans parole.

IMG_6807Entre Odette, Thérèse et Simone, résistantes de maison de repos, les interactions percolent, tout comme le temps qui passe.

Et le café ?

Chaque goutte est un événement, une émotion, un silence.

Dans une maison de repos, trois dames attendent que le café coule. Etre-là, entre attente et routine quotidienne où les riens deviennent des touts et les silences bruyants.
Elles ont des caractères contrastés et viennent de milieux sociaux différents. Mais elles vivent proches et les rencontres sont inévitables.
Le temps est une boucle, pris dans le cycle d’un percolateur.

2ème tableau: 

Marionnettes de corps, à gâchette, théâtre d’objet et jeux d’acteur, entre poésie et chahut.

cadredanseDans l’intimité de sa chambre, Odette sort de son sommeil, regarde son réveil, le téléphone et la porte.

Personne.
Et pourtant, c’est un jour de fête.

Enfin, la porte s’ouvre ! Une infirmière s’engouffre pour la toilette matinale, suivie d’une médecin au diagnostique nébuleux et cadencé.

Et pourtant. Les pensées invitent à la fête, pétillante ! Et nous mènent jusqu’à ce ronronnement de train, ce rêve enfoui et qui n’ose s’épanouir.

Odette se réveille, seule, dans sa chambre, c’est son anniversaire.
Fébrile à l’idée de recevoir une attention particulière, un coup de téléphone, elle prend à témoin ses partenaires matinaux – ses pieds- et attend.
Brusquement, dans un tourbillon pourtant routinier, une infirmière surgit pour lui faire sa toilette. Odette saisit chaque maigre opportunité pour lui rappeler ce jour si particulier. Mais elle est déjà partie.
Il lui reste donc à le fêter, seule. Quoique. Ses pensées invitent ses vieilles copines de la maison de repos, Thérèse et Simone, qu’on retrouve dans un univers onirique et musical en marionnettes à gâchette.
L’euphorie est à son comble quand elle est interrompue par ce coup de téléphone: « Nous ne viendrons pas aujourd’hui.»
Il faut se ressaisir, c’est le jour du check-up médical assuré par France Dujardin, médecin très compétente. Elle pose des diagnostiques et agit sans tarder. Nous nous trouvons au cœur du corps d’Odette dans une scène en théâtre d’objets articulés, basculant dans le cinéma muet. Odette observe la scène et tente d’en saisir les méandres.
Quand elle reprend en main sa solitude, elle écoute et entend ce que ses pensées ont à lui dire, ce que d’autres personnes âgées veulent témoigner de leurs envies encore présentes.
Odette se souvient du bruit du train, ce ronronnement tranquille et apaisant qui l’attire…
Le propos :
« Nous avons choisi de lire dans les rides de nos ancêtres…. »

Notre volonté est de proposer un travail artistique sur des thématiques sociétales qui nous interpellent.
Suite à différentes rencontres avec des personnes âgées dans la vie courante et lors de projets artistiques, nous avons eu envie de parler d’elles, de les rendre plus proches de nous. Nos grands mères sont en maison de repos ou en seigneurie, nous connaissons déjà cette réalité là !
Nous sommes passées par une phase de documentation, lecture de livres, visionnage de documentaires, et aussi de belles rencontres pour s’immerger du sujet et élaborer le point de vue sur lequel nous voulions l’aborder. Il nous semblait important de questionner la situation des personnes âgées en maison de repos.

Nous offrons un spectacle structuré en tableaux dissociables qui peuvent être joués séparément.

Le travail du premier tableau fut passionnant. A la recherche de la vie de nos personnages dans un univers non-verbal, nous nous sommes davantage attardées sur  « l’être » de nos marionnettes plutôt que sur le « faire » grâce à l’aide précieuse de Carlos Bustamante.
Et force est de constater que dans ces lieux où l’on parque nos vieux, la vie ne s’est pas arrêtée loin de là, il faut parfois prendre le temps de l’observer.

Dans la deuxième partie, nous nous penchons sur la médicamentation des personnes âgées en maison de repos.
A la question initiale : « la vieillesse est elle un maladie qu’il faut guérir à tout « prix » ? », nous apprécions les nuances des différentes réponses et dans quelles réalités complexes elles viennent s’insérer.
Le rapport à la mort, au médecin, aux médicaments et à leurs effets secondaires, à la famille sont autant de paramètre qui les font varier.
Nous avons eu envie également de recueillir les paroles de nos aïeux par rapport aux rêves et envies qu’ils avaient encore. A-t-on encore des envies à cet âge- là, sont-elles encore écoutés par le personnel soignant et la famille ? Comment les personnes âgées se sentent-elles en maison de repos ?
Distribution :

Un spectacle de et par : Virginie Baudson, Julie De Cock, Merel Verwimp.
Conception des marionnettes : Merel Verwimp,Virginie Baudson, Julie De Cock.
Aide à la mise en scène : Helène Pirenne, Carlos Bustamante
Aide à la construction du décor : Satya Verwimp

 

Régie: Satya verwimp, Benjamin Stevenaert

Une réponse à Spectacle: Un rien soluble (Forme longue)

  1. Francis dit :

    J’ai beaucoup apprécié votre spectacle ce 26/2 à Vevy Wéron. Les personnages sont très vivants et le scénario réaliste. Sans parler des témoignages poignants des résidents.
    Je vous souhaite encore beaucoup de belles représentations. Francis M.

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